Y aurait-il une base scientifique à l'ordre des planètes ? Ça nous ne pouvons l'avancer catégoriquement mais une autre preuve de l'intelligence de cette disposition sur le pourtour de l'étoile à sept branches est l'écart constant existant entre les nombres atomiques des métaux (somme des protons d'un atome). La série de ces nombres est, par ordre décroissant, la suivante :

Je rappelle que Nostradamus s'est fortement intéressé à l'Alchimie, ainsi que le prouve sa correspondance. De plus dans ses quatrains il utilise couramment les nom des planètes ou des métaux (2) : Saturne [23 fois], plomb [3]; Jupiter (Iove) [8]; Mars [51], fer [25]; Soleil (sol) [36], or [31]; Venus [16]; Mercure [11]; Lune [13], argent [10] et quelques métaux composés tel l'airain [8]. Dans cette liste je n'ajoute pas leurs noms allégoriques tels que foudre, tonant pour Jupiter; ruineux, faulx pour Saturne, Phebès pour le Soleil; etc. Mais, à mon goût, trop d'interprètes de Nostradamus plongent dans le piège tentant de l'Alchimie alors que les références qu'il donne s'appliquent pour l'essentiel à ces cycles d'astrologie mondiale.

Ainsi dans une lettre (XLI), réponse à son très cher ami François Bérard l'interrogeant sur son avenir, il lui répond sous forme de trois poèmes latins avec les acrostiches : FRANSCISCO BERARDO, NOSTRADAMES, MICHAIL NOSTRADAMVS, or cette réponse n'est pas pour sa vie du XVIe siècle, mais pour sa vie future au XXe et XXIe siècle. Le malheureux Bérard n'y compris rien.
Robert Amadou avoue : Le cas des poèmes oraculaires dans la lettre XLI est singulier. Impossible d'en établir une traduction intégrale et littérale; même le sens général est souvent obscur. Le texte français proposé est donc incertain et lacunaire. Pierre Brind'Amour l'ayant étudié n'a pas obtenu beaucoup plus de clarté. Or dans cette lettre quand Nostradamus écrit : à purissimo sole / Anulus adveniet cum libram falcifer ibit, il indique une position astrale unique grâce à l'utilisation de ces cycles.
Traduction de Robert Amadou : par le soleil très pur; l'anneau adviendra, Saturne transitant la Balance.
Traduction de Pierre Brin d'Amour : l'anneau arrivera à partir du soleil le plus pur, quand le porteur de faux entrera dans la Balance.
Le soleil le plus pur désigne un cycle solaire dont le maître de l'année sera le Soleil lui-même. Douze années sont possibles pendant la durée des prophéties de Nostradamus (1555-2066) : 1729, 1736, 1743, 1750, 1757, 1764, 1981, 1988, 1995, 2002, 2009 et 2016, mais seule l'année 2009 verra la planète Saturne occuper le signe zodiacal de la Balance. L'anneau promis ne se manifestera qu'à cette époque. Je ne développerai pas plus cette confidence de Nostradamus à François Bérard futur ... Quand le temps sera venu, et il viendra, cela sera plus aisé à faire comprendre, mais pour l'instant :
motus.